L'écriture chinoise

L'écriture chinoise est une transcription de la langue chinoise, et des mots qui la composent, mais elle n'est pas pour autant phonétique.

En général, il faut deux racines monosyllabiques pour composer un mot, et par conséquent deux caractères (sinogrammes).

Si la langue graphique codifiée existe depuis 4 000 ans, les idéogrammes de la langue classique chinoise existent depuis presque 3 000 ans (VIe siècle avant Jésus-Christ)


SOMMAIRE : 

1- la calligraphie 

2-Le pinyin

3-Le père du pinyin 

4-Les origines 

1-La calligraphie

L'histoire de l'écriture chinoise a permis de développer de nombreux styles calligraphiques. A cela s'ajoute les différentes graphies d'un caractère : en moyenne 3 par caractères. Le caractère bonheur possède par exemple plus de cent graphies différentes. Le calligraphe possède donc déjà un vaste éventail de possibilités. Il peut aussi varier sur les pleins et déliés pour exprimer ses émotions. Il peut calligraphier différemment certains caractères d'un texte pour renforcer ou varier leur sens. Bref, le message que la calligraphie chinoise peut faire passer est très vaste. 

L’art de la calligraphie proprement dit, c’est-à-dire l’écriture considérée comme un art, prit son essor vers la fin de la dynastie Han. Il était en effet universellement pratiqué au sein de l’élite des lettrés, pour lesquels la calligraphie était un moyen d’expression et d’accomplissement de soi-même.

Une bonne calligraphie était traditionnellement le reflet du niveau de culture d'un lettré. 

Le matériel d'un calligraphe s'appelle les Quatre trésors du Cabinet du Lettré. Il s'agit du pinceau, du papier, de l'encre et de la pierre à encre.


Dans les temps anciens, les caractères chinois étaient gravés sur des os de boeufs ou des carapaces de tortues, puis sur des bronzes. Ensuite, on fit des livres avec des lattes de bambous reliées. On utilisait certainement une plume de bambou et du noir de fumée pour écrire. La plume de bambou est parfois encore utilisée.


La calligraphie au pinceau se pratique sur du papier de riz ou sur de la soie (plus fragile). L'encre se présente sous forme de bâtonné que l'on frotte sur la pierre à encre avec de l'eau pour obtenir une encre fluide. Maintenant, l'encre se trouve en petite bouteille, bien plus pratique et de bonne qualité. Mais cette dernière méthode ne permet pas d'avoir toutes les densités voulues.

Pour apprendre la calligraphie chinoise, il est préférable de connaître les bases de l'écriture chinoise, sinon il faudra l'apprendre sur le tas. On commence par étudier les traits fondamentaux, puis à tracer des caractères dans le style régulier.

2-Le pinyin

Le Pinyin (拼音 pīnyīn) signifie littéralement « épeler les sons » en mandarin et se réfère au hanyu pinyin (汉语拼音 hànyǔ pīnyīn, signifiant littéralement : « épeler les sons de la langue des Han »), qui est un système de romanisation (transcription phonétique en écriture latine) du mandarin, utilisé en République populaire de Chine. Le projet de transcription de la langue chinoise (référence absolue du système Pinyin) aboutissant au pinyin a été approuvé le 11 février 1958, pendant la cinquième session plénière de l'Assemblée populaire nationale de la République Populaire de Chine. Le pinyin à été adopté en 1979 par le gouvernement chinois.


C'est la romanisation du chinois la plus répandue de nos jours dans les ouvrages modernes.


25 lettres


L'alphabet pinyin recourt à 25 des 26 lettres de l'alphabet latin.

Seul le "v" n'est pas utilisé.


4 tons


Le mandarin étant une langue tonale à quatre tons, ceux-ci sont représentés en pinyin par les diacritiques suivants :


    - Ton haut

    / Ton montant (accent aigu en pinyin)

    v Ton descendant légèrement puis remontant

    \ Ton descendant et bref (accent grave en pinyin)

3-Le père du pinyin

Zhou Youguang est connu comme le "père du pinyin", un système de transcription dans l'alphabet latin des caractères chinois, introduit dans les années 1950 en république populaire et utilisé désormais par des centaines de millions de personnes en Chine et dans le monde pour apprendre cette langue dépourvue d'alphabet.
En 1955, le Premier ministre confie à ce linguiste amateur, qui pratique un peu l'espéranto, la co-présidence du comité chargé de réformer la langue chinoise et de combattre l'illettrisme. 

Il s'appuiera sur un système élaboré en Union soviétique pour transcrire avec les lettres de l'alphabet latin les sons de la langue chinoise, le "pinyin" --littéralement "assemblement des sons"-- passage obligé de tous les étudiants en chinois aujourd'hui. Quatre accents graphiques différencient les quatre tons du chinois. 

Le développement du pinyin jouera un rôle-clé dans la diffusion de l'apprentissage du mandarin, maîtrisé aujourd'hui par plus de 90% de la population, contre environ 20% dans les années 50. 

4-Les origines

Vingt mille ans avant notre ère, les hommes tracent leurs premiers dessins, naît alors le premier geste graphique. Puis, seize mille ans se sont passés avant que ce geste graphique devienne un acte conscient, donnant forme aux premiers pictogrammes, qui constituent les premiers maillons des écritures idéographiques.


L’écriture chinoise est l’une des trois écritures idéographiques apparues dans l’histoire humaine (les deux autres étant l’écriture sumérienne et l’écriture égyptienne).

Les plus anciens témoignages d’utilisation de l’écriture chinoise remontent au milieu du XIIIe siècle avant notre ère, ce qui fait de celle-ci la plus ancienne écriture d’Asie orientale.

C’est lors de la phase finale de la dynastie des Shang, période qui s’étend de 1250 à 1050 avant notre ère environ, qu’apparaissent, sur différents objets, les premières inscriptions en langue chinoise. Les objets en question semblent tous liés à l’aristocratie et étaient pour la plupart utilisés dans le cadre de pratiques rituelles (divination, culte des ancêtres…). On compte ainsi plusieurs milliers d’inscriptions sur des vases rituels en bronze, qui sont pour la plupart très courtes (un à trois caractères) et renvoient à des noms d’ancêtres et de lignages. On dénombre également plusieurs milliers de supports de divination en os de bovidé et en carapace de tortue portant des inscriptions (plus de 100 000 fragments répertoriés).


Durant la période des Zhou orientaux (770-256 av. n. è.), les États les plus puissants se livrent une lutte acharnée pour affirmer leur pouvoir et étendre le plus possible leur autorité sur les autres pays. Le recours à l’écrit devient alors de plus en plus important, en particulier lorsque se développent de nouvelles pratiques administratives visant à contrôler le plus efficacement possible un territoire en pleine extension. Pour répondre à ces nouveaux besoins et permettre une prise de note plus rapide, l’écriture courante voit alors sa forme évoluer. C’est aussi à la même époque que de nombreux mots semblent faire leur apparition dans le vocabulaire écrit et que, dans le même temps, de nouveaux caractères d’écriture sont créés afin de remplacer certains jugés trop ambigus. Or, tous ces changements se produisirent à une époque où l’écriture des Zhou ne jouait plus aussi efficacement qu’autrefois son rôle d’étalon. L’évolution de l’écriture se fit donc de manière plus ou moins différenciée selon les pays. C’est ainsi que l’on vit apparaître à cette époque des variantes régionales de l’écriture chinoise caractérisée par la forme des graphies, le vocabulaire et le choix des signes retenus pour noter les mots. 


L’écriture chinoise a traversé une longue transformation graphique au cours des siècles avant de trouver sa forme finale. Les traits qui composent chaque idéogramme sont groupés en 8 catégories essentielles. Chaque trait porte un nom suggérant un mouvement énergétique précis.

Aujourd’hui, les idéogrammes sont stylisés. Chaque idéogramme s’inscrit dans un carré identique, quel que soit le nombre des traits, pour développer un agréable équilibre visuel.


Il existe 52 000 idéogrammes dans un dictionnaire chinois complet, groupés en 214 radicaux différents. Le radical indique à quelle famille appartient un idéogramme, et se trouve soit sur le côté gauche, soit en bas ou en haut de l’idéogramme.


Le vocabulaire quotidien nécessite l’acqusition d’nviron 7 000 idéogrammes, mais 1 500 suffisent pour lire le journal.

En 1958, une réforme de l’écriture chinoise a eu lieu, le gouvernement a décidé de simplifier 2 300 idéogrammes complexes. Le nombre des traits a été réduit pour faciliter l’apprentissage de l’écriture.

L’écriture chinoise aujourd’hui est également phonétisée. Pour créer un système de communication internationale, on utilise une inscription en lettres latines nommée « PINYIN ».


La Chine est un pays multi-ethnique (56 ethnies), la plus grande ethnie se nomme « HAN », elle représente 94% de la population. Ce que l’on appelle ici « l’écriture chinoise est l’écriture des HAN », dite « HAN ZI ».


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