Baisha

Le village de Baisha est l'ancienne capitale du royaume Naxi avant la conquête de cette partie du Yunnan par Kubilaï.

Si vous voulez assister à la vie authentique de la minorité des Naxi et découvrir leur culture, en dehors des activités de Lijiang, le Village de Baisha est la meilleure option. Au pied de la Montagne du Dragon de Jade, il est beaucoup plus calme et moins commercial. Ici, vous pourrez découvrir la vie quotidienne paisible du peuple Naxi.


Baisha, littéralement « le sable blanc » est un village situé au nord de Lijiang dans le Yunnan en Chine. Avant 1270, Baisha était la capitale du royaume Naxi jusqu'à ce que Kubilai Khan (le petit fils de Gengis Khan) le rattache à l'Empire Yuan (1271-1368). 

Les ancêtres Naxi descendirent la mythique montage enneigée du Dragon de Jade et traversèrent la rivière au sable d'or pour s'établir dans ce site historique. 

 Le premier lieu où ils s’installèrent et développèrent leur culture fut Baisha. Les Naxis mirent en place la première colonie et créent la culture Dongba. C’est aussi à Baisha que les Naxis ont commencé à apprendre la culture, la connaissance et la technologie du peuple Han.


Le village abrite de nombreuses maisons traditionnelles ainsi que des ruelles en pavé, qui ont traversé les siècles. On y trouve des objets d'antiquités et des hommes Naxi, qui continuent à jouer des airs de musiques à l'aide d'instruments anciens. La clinique herboriste du célèbre docteur Ho, parlant anglais, est visitée par de nombreux Chinois et étrangers, qui aiment y trouver des mélanges d'herbes ou des baumes médicinaux.

Encore aujourd'hui, Baisha n'a pas changé. Les rues pavées et les maisons sur les bords sont toujours le reflet de la vie du peuple naxi à l'époque. Les célèbres fresques de Baisha sont incomparables. Combinant bouddhisme han, bouddhisme tibétain et lamaïsme, ces peintures murales sont uniques.

Tout ici est le reflet de la culture Naxi. On y trouve les toutes premières formes d'architecture de l'ethnie Naxi, datant du XIVème siècle.

Le Village de Baisha était le berceau du souverain local de la famille Mu et le centre politique, économique et culturelle de Lijiang avant la Dynastie des Ming (1368-1644). La construction du village a commencé pendant la dynastie des Tang (618-907) et il a atteint son âge d'or pendant la Dynastie des Song (960-1279) et Yuan (1271-1368). Pendant la Dynastie des Ming, les gouverneurs ont déplacés leurs familles à l'ancienne ville de Dayan (Ancienne ville de Lijiang), mais ils ont continué à construire des temples dans le village de Baisha, ce qui en a fait un centre religieux au début de la Dynastie des Ming. Les Palais Dabaoji, Liuli et Wenchang et les fameuses peintures murales de Baisha ont été achevés au cours de cette période.

La renommée du village de Baisha ne tient pas seulement de son ancienne importance dans le royaume Naxi. Ce sont les impressionnantes fresques murales qui attirent l'œil des visiteurs. Le palais Dabaoji et le temple Liuli expose des fresques d'une toute beauté. Ces fresques réalisées par des peintres naxi mais aussi tibétains et han mettent en valeur l'unité des religions bouddhiste han, bouddhiste tibétain et lamaïste. Cette combinaison entre les différentes religions de Chine rend les fresques de Baisha tout à fait uniques. 

En plus de combiner les trois religions avec des inscriptions chinoises et tibétaines, certaines fresques représentent les modes de vie de l'ethnie Naxi. La vie sociale de ce peuple y est donc illustrée ainsi que leur culture.

Il fallut 300 ans pour réaliser ce travail d'artiste exceptionnel. Malheureusement, beaucoup d'entre elles ont été endommagées pendant la Révolution culturelle.

Les premières fresques furent réalisées sous la direction du chef de tribu Mu Wang, au début de la dynastie des Ming et valent vraiment le voyage jusqu'aux confins du Yunnan.

Le Yunnan est une belle région, il possède des paysages d'une très grande diversité.


Baisha est resté le petit village qu'il devait être du temps de Kubilai : les céréales sèchent sous les toits de bois et les ruelles pavées serpentent entre les maisons.


Les femmes, habillées de leur blouse bleue et coiffées de leur casquette tirent de lourdes charrettes chargées de fourrage ou portent d'énormes paniers d'osiers remplis de mais.